Connectez-vous

Se connecter avec Facebook

ou

Vos identifiants sont incorrects.
Je me connecte Mot de passe oublié ?
Aucun compte Facebook n'est lié au site, veuillez vous inscrire.

Mot de passe oublié ?

×
Réinitialiser mon mot de passe
Nous vous enverrons un email pour la réinitialisation de votre mot de passe.
Aucun compte n'est lié à cet email.

Vous n’avez pas encore de compte ?
INSCRIVEZ-VOUS GRATUITEMENT.

Reportage / Liège-Sofia-Liège 2015 : l'aventure, c'est l'aventure

Ce jeudi 27 août 2015, les équipages du Liège-Sofia-Liège franchissaient la ligne d’arrivée à Bucarest. L’occasion pour la rédaction de revenir sur cette épreuve belge et mythique.

Nous sommes en 1931. L’âge d’or de l’automobile bat son plein. Le Motor Union de Liège met sur pied une course d’endurance réservée aux voitures de tourisme, le Liège-Rome-Liège. L’épreuve spéciale, aussi surnommée le marathon de la route, voit les concurrents rallier la capitale italienne avant de revenir sur Liège. La course de vitesse de 3500 km qui se déroule alors sur routes ouvertes, dure 4 jours et 4 nuits et voit le premier équipage de retour en Belgique remporter le titre.

29 ans plus tard, en 1960, les « officiels » marquent leur volonté de diversifier le parcours. Ils délaissent Rome pour Sofia en Bulgarie. Le nom du rallye s’adapte en conséquence et devient le Liège-Sofia-Liège. Il traverse la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche, la Tchécoslovaquie, la Hongrie, la Yougoslavie, la Roumanie et la Bulgarie. Il n’est organisé que pendant 4 ans (de 1961 à 1964) puisqu’en 1965, certains pays refusent  la traversée de leur territoire. La course d’endurance est alors déplacée sur le Nürburgring (de 1965 à 1971) et dure 84 heures. En 1971, alors qu’il a vu de nombreux pilotes célèbres s’illustrer sur ses routes (comme Lucien Bianchi ou encore notre compatriote Jacky Ickx), le marathon de la route n’est plus organisé.

Mais c’était sans compter sur Trajectoire, organisateur de l'ING Ardenne Roads. Ce dernier a décidé de faire revivre la célèbre épreuve. Le Liège-Sofia-Liège cuvée 2015 reprend donc les ingrédients qui avaient fait le succès des épreuves originelles en tenant compte des exigences contemporaines. Dans ces conditions, le Liège-Sofia est un aller simple de +/- 2800 km pour Bucarest. Il est disputé sur 7 jours de course à travers l’Europe. Une « course » qui n’en est pas une puisque le rallye est désormais dit de régularité, c’est-à-dire que les équipages sont évalués sur leur capacité à tenir une moyenne. En route donc, voici le carnet de bord de l’équipage 31 du Moniteur Automobile.

Jour 0 : Liège (Belgique)

Derniers préparatifs avant le grand départ de demain. Au menu du jour, contrôle technique suivi de la présentation des équipages place Saint-Lambert, à Liège. Pour profiter pleinement du beau temps, nous avons troqué notre Citroën DS 19 pour une charmante Italienne, une Alfa Romeo Duetto de 1966 ! Demain, nous rentrons dans le vif du sujet : une étape de plus de 600 km traversant les Ardennes et la Forêt-Noire. Arrivée prévue en fin de soirée à Starnberg. Gentlemen, start your engines !

Jour 1 : Liège (Belgique) - Nuremberg (Allemagne)

Quelle entrée en matière pour ce premier jour de course ! Après plus de 13 heures de navigation, c’est sur les rotules que les équipages sont arrivés sur les berges du lac de Starnberg. Notre principale difficulté du jour : se familiariser avec ces exercices particuliers que sont les tests de régularité (RT). Pas une mince affaire. Au final, l’essentiel est assuré. Malgré quelques légers soucis d’allumage, notre petite Duetto s’en est sortie avec les honneurs. Espérons qu’il en soit de même demain, à l’assaut des Alpes autrichiennes !

Jour 2 : Nuremberg (Allemagne) – Graz (Autriche)

Nous avons vaincu les Alpes autrichiennes ! Grâce à une nouvelle intervention de l'assistance, notre Duetto pétille comme à son premier jour, enchaînant les difficultés avec panache. Freins endurants, moteur volontaire, châssis joueur, nous nous sommes régalés sur les petites routes de montagne. Et que dire des paysages majestueux que nous avons traversés. Un vrai délice oculaire ! Reste que notre maîtrise des épreuves de régularité n'est pas encore tout à fait au point, malgré une nette amélioration. Demain, cap sur Budapest, capitale de la Hongrie. Stay tuned !

Jour 3 : Graz (Autriche) – Budapest (Hongrie)

Changement de décor pour les équipages du rallye. Après avoir quitté les Alpes autrichiennes sous une brume matinale, nous avons traversé les plaines hongroises avant d’arriver sur les rives du Danube, à Budapest. L’occasion de découvrir les richesses de la capitale hongroise, son imposant parlement et son majestueux château surplombant la ville. Les spéciales de régularité se déroulent de mieux en mieux. Malgré un point de passage loupé en fin de journée, nous grapillons lentement mais sûrement des places dans le classement. Nous sommes en effet remontés de la 31e (jour 1) à la 26e place (jour 3). Demain, nous rallions la Roumanie et ses routes accidentées. Gare à la casse !

Jour 4 : Budapest (Hongrie) – Oradea (Roumanie)

« Pour gagner la course, il faut d'abord la finir », avait coutume de dire Enzo Ferrari. C’est dans cet état d’esprit que nous avons abordé cette quatrième étape reliant Budapest à Oradea, à la frontière hungaro-roumaine. Une journée relativement calme qui nous a permis de ménager notre monture en vue d’aborder sereinement les Carpates. Au classement général, la lutte pour la victoire est particulièrement serrée entre les 4 leaders. Pour l’instant, la Porsche 356 n°24 mène toujours la danse, suivie de très près par la Porsche 914 n°38, la Jaguar Type E n°15 et l’AC Cobra n°21. Pour notre part, nous continuons notre progression puisque nous pointons désormais au 23e rang. L'esprit de compétition nous gagne. Objectif: une arrivée dans le top 20.

Jour 5 : Oradea (Roumanie) – Sibiu (Roumanie)

Aujourd’hui, le dépaysement a été total. L’arrière-pays roumain nous a offert un voyage dans le temps, avec ses habitations rudimentaires, ses charrettes de bœufs et ses entrepôts abandonnés. Le long des routes accidentées, les habitants se réjouissent de notre passage, nous faisant signe de la main. Et que dire des 2 épreuves de régularité du jour ! Bien plus corsées que lors des étapes précédentes, elles ont mis les mécaniques à rude épreuve. Quant à nous, en raison d’une erreur de débutant, une de plus, nous avons dégringolé dans le classement, puisque nous pointons royalement à la 26e place. Notre objectif de terminer dans le top 20 semble pour le moins compromis. Ainsi soit-il. Nous retiendrons surtout de cette journée la route Transalpina, qui nous a crédités d’un magnifique tracé au revêtement fraîchement refait. Un délice ! Demain, la Transfăgărășan, élue la plus belle route du monde par Jeremy Clarkson, sera le point d’orgue de notre voyage. De quoi nous faire saliver...

Jour 6 : Sibiu (Roumanie) – Brasov (Roumanie)

Quel pied ! Jeremy Clarkson a vu juste, cette Transfăgărășan est tout simplement époustouflante. Le paysage y est à tomber à la renverse, avec d’innombrables chutes d’eau et de la verdure à perte de vue. Son tracé est tortueux à souhait, enchaînant les épingles à un rythme infernal, tandis qu'à son son sommet, le lac Balêa culmine à plus de 2000 m d’altitude. Autant vous dire que pour y maintenir une moyenne de 50 km/h, il s’agit de sortir la cavalerie lourde, d’autant plus lorsqu’il faut rattraper les retards occasionnés par les nombreux dépassements de touristes. À ce petit jeu, le jeune équipage de la Porsche 356 N°20 a une nouvelle fois tiré son épingle du jeu, puisqu’elle occupe à présent la troisième place du général, après avoir évolué dans le milieu du classement en début de rallye. Devant, la Porsche 356 N°24 caracole toujours en tête, suivie de très près par l’AC Cobra N°21, la Porsche 914 N°38 ayant été rétrogradée de 4 places la veille en raison d’une pénalité pour excès de vitesse dans une zone limitée à 36 km/h. La preuve qu'à ce niveau de compétition, la moindre erreur d'appréciation se paie au prix fort! Demain, pour la dernière étape du périple, nous rallions la capitale, Bucarest.‪

Jour 7 : Brasov (Roumanie) – Bucarest (Roumanie)

Ça y est, c’est fini. Après une ultime journée de route, les équipages du Liège-Sofia-Liège ont franchi la ligne d’arrivée aujourd’hui à Bucarest. Courte, cette dernière étape n’en était pas moins piégeuse, l’unique « Regularity Test » de la journée comportant de nombreux passages accidentés. Au niveau du classement final, alors que les écarts étaient encore infimes ce matin entre la Cobra n°21 et la Porsche 356 n°24, c’est finalement cette dernière qui l’a emportée de justesse. Le jeune équipage de la Porsche 356 n°20 complète pour sa part le podium, une belle performance. Bonne nouvelle, en 2016, l’organisateur (Trajectoire) reviendra aux sources de l’épreuve puisqu’il fera revivre le Liège-Rome-Liège.

NE MANQUEZ RIEN DE l’ACTU AUTO!
Derniers modèles, tests, conseils, évènements exclusifs! C’est gratuit!

Je m’inscris

Actus

Dernières actualités recommandées