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Edito / Piëch; une page se tourne...

Rédigé par Xavier Daffe le 26-04-2017

L’homme est controversé, mais sa contribution à l’évolution de l’automobile ne saurait l’être.

Au terme de tiraillements familiaux dignes des plus grands épisodes de Dallas aus Deutschland, Ferdinand Piëch aura finalement tiré sa révérence professionnelle en cette fin mars, à l’âge de 80 ans, en revendant les 14,7% d’actions qu’il possédait encore dans la holding Porsche S.E, qui elle-même contrôle le groupe Volkswagen à hauteur de 32% (avec 52% des droits de vote!). Mine de rien, une page se tourne pour ce groupe à la myriade de marques, devenu l’un des poids lourds mondiaux de l’automobile. C’est que l’homme, petit-fils par sa mère du fondateur de la marque Porsche, aura marqué l’industrie automobile de son génie et… de sa personnalité ne souffrant pas la contestation. Un véritable kaiser qui aura eu la tête de quelques dirigeants notables, si ce n’est directement, au moins indirectement, par une pression continuelle et par un management de la terreur revendiqué. Mais ramener l’importance de cet ingénieur de génie à cela serait par trop réducteur. Sur le plan technologique, c’est à lui qu’on doit – entre autres –  la Porsche 917 victorieuse au Mans en 1970 et 71, le moteur 5 cylindres, la transmission quattro, les moteurs TDI, le recours à l’alu pour les structures des A2 et A8, le développement de la politique des plates-formes modulaires, depuis copiée par environ tout le monde, les technologies de faible consommation (Volkswagen Lupo 3L et XL1…). Sur le plan stratégique, cette fois, c’est à lui qu’on doit l’élargissement du groupe par l’intégration en son sein des marques Bentley, Bugatti et Lamborghini, notamment. Et si Audi s’est patiemment hissé à hauteur de BMW et Mercedes dans l’univers du premium, c’est là encore le résultat d’une stratégie qu’il a inaugurée. Enfin, un temps électron libre, Porsche est lui aussi passé plus récemment sous le contrôle total de Volkswagen au terme d’une bataille homérique entre différents clans. Et, comme un jouet, Piëch s’est offert Ducati. Mais qu’Alfa Romeo lui ai opposé de la résistance a dû heurter son ego d’une manière considérable. Bien sûr, dans sa folie des grandeurs, il a commis quelques erreurs, qui ont parfois frôlé la catastrophe, à commencer par un risque de banqueroute à l’époque post-917 pour Porsche et des modèles – Phaeton, Bugatti… –  qui pesaient un porte-avions dans le bilan financier du groupe, chaque exemplaire vendu engendrant plus de pertes que de profits. Sans parler du Dieselgate, dont il est peu problable qu’il n’ait été au courant de rien… Alors, oui, l’homme est controversé. Mais sa contribution à l’évolution de l’automobile ne saurait l’être… Un homme tombé plus d’une fois à pic dans la mouvementée histoire d’un groupe, qui était devenu un peu le sien.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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