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Edito / Le grand paradoxe

Rédigé par Xavier Daffe le 27-04-2016

Rarement un constructeur osera avouer que sa nouveauté est moins puissante que le modèle qu’elle remplace.

D’après une étude du CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles), jamais les voitures vendues sur le marché européen n’ont été aussi puissantes. Bien sûr, avec des disparités non négligeables entre pays. Ainsi, par exemple, pas de commune mesure entre la puissance moyenne des voitures vendues l’an passé en Italie (106 ch), en Allemagne (143) et en Suisse (160!). C’est le grand paradoxe de la voiture dite verte et… actuelle. De fait, une voiture hybride impose l’emport d’un moteur électrique en plus du moteur à essence ou Diesel, ainsi qu’un pack de batteries aussi encombrant que lourd. Cette prise de poids implique de facto une puissance supérieure pour éviter au conducteur d’avoir à se traîner sur la route. Mais ce n’est évidemment pas la seule raison de cette course à la puissance, bien entendu. Les exigences plus ou moins spontanées de la clientèle en matière de confort et de sécurité, notamment, induisent aussi l’ajout d’équipements spécifiques qui ne vont généralement pas vers un allègement. Et que dire alors de la voiture autonome, qui nécessitera une électronique embarquée doublée de ses dispositifs de sécurité, avec là encore des conséquences importantes sur le poids à mouvoir? Et donc sur la puissance finale nécessaire… Enfin, il y a des raisons aussi à chercher du coté du marketing, la plupart des constructeurs se croyant obligés de proposer une version hautes performances de 400, voire 500 ch et plus de berlines ou de coupés dont certains avoisinent ou dépassent les 2 tonnes! Et rarement un constructeur osera avouer que sa nouveauté est moins puissante que le modèle qu’elle remplace. Cette fuite en avant en matière de poids (donc de puissance induite), quelles qu’en soient les causes d’ailleurs, irait donc à l’encontre des objectifs environnementaux visant à réduire les émissions, de CO2 notamment. Dans cette mouvance, deux constructeurs rament à contre-courant en développant chacun leur propre stratégie, originale du coup. D’une part, Mazda et sa politique SkyActiv de réduction des masses et d’optimisation de technologies existantes et d’autre part Toyota, qui n’a pas peur de communiquer sur le fait que sa Prius 4 est moins puissante que la 3, mais que son rendement mécanique a été grandement amélioré. Et aucun des deux n’estime par ailleurs nécessaire de développer des versions à 500 ch «pour l’image». A méditer?

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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