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Edito / Fraude au NOx: un double Dieselgate

Rédigé par Tony Verhelle le 01-02-2017

Et que font les instances européennes de surveillance? Rien.

Ces derniers mois, l’Europe n’a plus bonne presse. La raison principale est que, malgré un retitrage réalisé de longue date, de «Communauté économique européenne» à «Union européenne», l’accent semble plus que jamais porté sur l’économie. Fiscalement, des partenaires s’évadent, ou rêvent de le faire; socialement, l’Union ne parvient pas à endiguer la fraude, dans tous les domaines. Dans la conscience collective, le rêve européen se brouille de plus en plus, tandis que, du côté des bureaucrates et politiciens de Bruxelles et Strasbourg, on fait comme si de rien n’était, se contentant d’accepter des réalités que l’on n’a pas vues venir, Brexit inclus.

Economiquement, nos grands décideurs européens ne parviennent plus à faire preuve de cohérence. Si vous attendez de vos membres qu’ils se plient aux règles financières et économiques, vous devez veiller à les respecter vous-même, certes, et, en tout cas, veiller à ce que le niveau de réglementation soit bien pensé. Et rien n’est moins vrai.

Récemment, c’est en suivant une émission de la ZDF allemande que nous découvrions une escroquerie organisée par des transporteurs routiers d’Europe de l’Est. D’après les journalistes, pas moins de 20% de la profession contournent les règles en matière d’émissions nocives des camions, ce qui leur permet de doubler leur profit tout en déséquilibrant, à leur avantage, la concurrence avec leurs collègues «réglos» des autres pays. Pour moins de 100 €, il serait possible (par exemple) en Roumanie de se procurer un dénommé «emulator», aussi appelé «AdBlue killer». En résumé, cet appareil électronique simule le fonctionnement du dispositif AdBlue (réduction des oxydes d’azote), dont pas une goutte (ou si peu) n’est en réalité utilisée. Du coup, les camions fraudeurs ne répondent plus aux normes Euro 6, mais Euro… 1. Les arnaqueurs gagnent doublement: plus besoin d’acheter cette chère solution aqueuse et ils sont taxés (vignettes) comme des véhicules propres (Euro 6) alors que c’est le contraire! Rien qu’en Allemagne, on estime que ce scandale représente un manque à gagner fiscal de 110 millions d’euros, tout en injectant environ 14.000 tonnes d’oxyde d’azote dans l’air, soit deux fois le scandale Volkswagen. Rien qu’en Allemagne…

Et que font les instances européennes de surveillance? Silence radio. Elles semblent à peine conscientes du problème et même les «Euro-Verts» Allemands n’ont pas vraiment de réponse à formuler. Est-ce si difficile à gérer? Apparemment pas, car, en Pologne, on retire purement et simplement ces camions fraudeurs de la route (là-bas, on a même découvert que les plus récents systèmes de fraude possèdent un interrupteur permettant de faire fonctionner provisoirement le dispositif AdBlue)… Quand va-t-on, à Bruxelles, décider d’aller plus loin? Ne plus se contenter d’édicter des règles, mais aussi de les faire respecter, par tous. Et surtout d’arrêter de se laisser rouler dans la farine par de puissants lobbies?

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