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Edito / Dommages collatéraux

Rédigé par Xavier Daffe le 23-11-2016

Pendant que l’Europe en est encore à se demander s’il faut sortir du Diesel et comment, la Chine a pris l’autoroute vers l’électrique…

Un an après, le scandale du Dieselgate n’en finit pas de révéler des dégâts collatéraux qui débordent de loin les problèmes liés au groupe Volkswagen en tant que tel. Car, au-delà des quelque 18 milliards de dollars que l’affaire devrait coûter finalement au groupe allemand, l’affaire a des conséquences qui pourraient se muer en autant… d’occasions favorables. Car les opinions publiques, relayées par le monde politique, ont pris conscience que le Diesel, même «clean», n’était peut-être pas – ou plus – la voie à suivre pour réduire les gaz à effet de serre et la pollution atmosphérique. La semaine dernière, le gouvernement anglais n’a-t-il pas annoncé vouloir accélérer le rythme du bannissement des voitures Diesel dans les villes?
Mais à plus large échelle, que dire de la Chine? Au rythme où vont les choses, les consommateurs chinois devraient acheter 40 millions de voitures par an d’ici 2020! Or, déjà en l’état actuel des choses, le secteur du transport, et en particulier celui recourant à des moteurs à combustion interne, représente aujourd’hui un tiers de la pollution atmosphérique dans les grandes villes du pays. Du coup, les autorités envisagent sérieusement de limiter sévèrement le nombre de plaques d’immatriculations dévolues aux véhicules les plus polluants,
mais d’ouvrir en grand les vannes pour les électriques et les hybrides rechargeables. Ce qui pourrait donner un sacré coup de boost au secteur, déjà profondément ancré dans le tissu industriel local. Car la Chine est le plus grand producteur de batteries au monde et si, pour des hybrides compliquées, elle a encore besoin du savoir-faire d’équipementiers européens ou américains, pour le 100% électrique, en revanche, elle peut très bien se débrouiller seule, la technologie étant infiniment plus simple. Et l’implication de géants comme BYD, Geely ou JAC devrait aboutir à des progrès notables dans le domaine: on évoque une autonomie de 600 km pour 2020. En d’autres termes: demain! Et pendant que l’Europe en est encore à se demander s’il faut sortir du Diesel à terme et comment, la Chine a pris l’autoroute vers l’électrique, au point qu’aujourd’hui, on peut se demander si son industrie automobile ne risque pas de causer les mêmes dégâts que Lenovo dans le secteur informatique ou que Huawei dans la téléphonie. A moins que le Dieselgate ne cause un électrochoc dans le monde occidental. Cela dit, pour être efficace, il faudra que la réponse de ce dernier soit rapide et déterminée. Pour que les PSA, Renault, Ford, Opel, Volkswagen et autres de demain ne deviennent pas les Blackberry, Motorola et Nokia d’aujourd’hui.

Rédacteur en Chef Le Moniteur Automobile

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